Numéro 169 / avril – juin 2010

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Dans le cadre de la Grande Cause nationale 2010 portant sur la lutte contre les violences à l’encontre des femmes, et à l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, nous éditons deux numéros hors-norme de Prostitution et Société, appuyés sur de nombreux travaux internationaux, des témoignages et analyses de personnes prostituées, l’expertise d’acteurs sociaux de tous domaines.

La prostitution, une violence sans nom

Volume 2 : Du déni à la dénonciation, la longue marche

Annonce

Sommaire

Chapitre 1 : Violence prostitutionnelle, un déni individuel, social et politique

Des arguments ont toujours été avancés pour déresponsabiliser les auteurs de violences et justifier leurs crimes : frustration sexuelle, moment de folie ou élan de passion, emprise de l’alcool… le report de la responsabilité a longtemps pesé sur la victime (provocante, menteuse…). Il en est de même de la prostitution. La société a pris soin de la légitimer, de construire l’idée de son utilité sociale en faisant peser la culpabilité sur la personne prostituée, elle-même souvent conduite à minimiser les violences qu’elle subit.

  • Des personnes sans paroles / Parole impossible / Parole confisquée
  • Le déni au plan personnel / La minimisation / L’agresseur disculpé
  • Le déni au plan social et politique / Nouvelles armes politiques de légitimation / Des violences rebaptisées « compétences » / Un nouveau concept, la « victimisation » / Un déni orchestré par les médias / La chasse aux « victimistes » féministes / Un alibi, les « femmes clientes »
  • Le déni de l’histoire
  • Le déni de la traite
  • Les processus communs aux dénis des violences / Les masques idéologiques / Langage libéral, « choix individuel », le fait de « nature », culpabilisation et déshumanisation

Chapitre 2 : la dénonciation des violences

Étape par étape, au moyen de campagnes publiques, les féministes ont rendu visibles et dénoncé le viol, les violences conjugales, l’inceste, le harcèlement sexuel. Elles ont revendiqué le droit pour les femmes à disposer de leur corps, imposé l’idée que « le privé est politique ». La séculaire présomption d’innocence en faveur de l’homme a fait place à l’engagement de sa responsabilité. Reste à engager une politique équivalente sur la prostitution.

  • L’évolution juridique de la notion de violence / viol : de la complaisance à la criminalisation
  • Un chemin pour libérer la parole / Femmes fières, femmes debout / Entretien avec Viviane Monnier

Chapitre 3 : le temps d’agir

Face au constat de la violence inhérente au milieu prostitutionnel, l’idée commune veut qu’il suffise d’ouvrir des établissements où sécurité, droits – tout ce que la logique carcérale des bordels a toujours refusé au personnes prostituées – seraient garantis. Contre cette légitimation de fait, qui n’aboutirait qu’à cacher la violence, à enrichir les réseaux et promouvoir la demande des prostitueurs, nous appelons à une politique à même d’abolir le système de domination que constitue la prostitution.

  • NON à la dépénalisation du proxénétisme / L’échec des « légalisations » / Une violence ne s’aménage pas
  • OUI à une véritable politique abolitionniste / Au plan social et politique / Accueillir et accompagner les personnes / Faire des liens entre les violences, une urgence! / Former les acteurs sociaux / Miser sur l’éducation et la prévention / Faire évoluer les lois / Une action réparatrice, des moyens pour se reconstruire

Conclusion : Une piste encourageante et sans précédent. Les hommes qui disent non à la prostitution

– Les adresses utiles : 25 associations membres du Collectif Grande cause nationale 2010 contre les violences faites aux femmes.


Ce numéro 169, Du déni à la dénonciation, la longue marche, et le numéro 168, La prostitution, une violence en lien avec toutes les autres violences, sont épuisés.

Ces deux numéros ont été ré-édités en un seul volume :
Prostitution, une violence sans nom , 2010, broché 72 pages, 5€50.

Pour vous le procurer, deux solutions :
– Utilisez le bon de commande sur le site du Mouvement du Nid ;
– Sur papier libre, indiquez-nous le nombre d’exemplaire(s) désiré, le titre de la parution : Prostitution, une violence sans nom et vos coordonnées postales pour la livraison. Votre règlement est à joindre à votre courrier, par chèque à l’ordre du « Mouvement du Nid ». Ajoutez 5 euros pour les frais de port, quel que soit le nombre d’exemplaire(s) désiré.

À renvoyer à l’adresse ci-dessous :

Mouvement du Nid

8 bis rue Dagobert BP63

92114 Clichy Cedex