Campagne Stop au déni, c’est maintenant! Un questionnaire pour les victimes de violences sexuelles

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Cette initiative inédite permettra d’évaluer l’impact des violences sexuelles sur la santé des victimes afin d’obtenir une meilleure prise en charge médicale et une meilleure formation des professionnelLEs de santé à cette problématique. Beaucoup de réponses ont été recueillies, il est encore possible d’envoyer la sienne…

Il n’est pas trop tard – jusqu’au début juin 2014 – pour répondre (par Internet ou par courrier, lire ci-dessous) au questionnaire anonyme mis en ligne par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie dans le cadre de sa campagne Stop au Déni. Toutes les victimes de violences sexuelles peuvent y répondre, qu’il s’agisse de viol, de tentative de viol, d’agression sexuelle, d’inceste, de harcèlement sexuel, d’exhibition sexuelle, de bizutage, de mutilation sexuelle, de mariage forcé mais aussi de prostitution, de pornographie ou de traite des êtres humains. Le questionnaire, détaillé, donne la possibilité de s’exprimer largement en laissant des commentaires.

Annonce

Le but de cette initiative inédite ? Evaluer l’impact des violences sexuelles sur la santé des victimes afin d’obtenir une meilleure prise en charge médicale et une meilleure formation des professionnelLEs de santé à cette problématique ; en bref, faire en sorte que les victimes ne soient plus condamnées au silence et à l’abandon.

Plusieurs centaines de réponses sont déjà parvenues. Ce questionnaire, dont les premiers résultats seront donnés à partir de juin 2014, fera l’objet d’un rapport sur le parcours de soins et de prise en charge des victimes de violences qui sera présenté à la MIPROF (Mission Interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains), aux ministères concernés et aux éluEs. Ils seront également rendus public le 25 novembre pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et feront l’objet d’un colloque en 2015.

Un premier aperçu des résultats

Sans surprise, la très grande majorité des victimes sont des femmes. Plus de 60% des victimes l’ont été en premier lieu dans leur enfance, le plus souvent très tôt et de façon répétée.

Pour toutes, les parcours de prise en charge et de soins ont été difficiles. Pourtant, pour 81% d’entre elles, l’impact sur leur santé mentale a été important (21%) et très important (60%). Elles sont 47% à avoir fait des tentatives de suicides… Quant aux enfants victimes de violences sexuelles, ils ont pour la majorité mis plusieurs années avant de pouvoir parler des violences subies.

– En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez répondre au

Questionnaire en ligne

Les outils de la campagne « Stop au déni »

À diffuser et relayer largement!

– un clip-vidéo de 2mn Et pourtant c’était un viol réalisé par Thibaut Oskian, qui a été vu plus de 11 700 fois que vous pouvez voir en suivant ce lien :
Et pourtant c’était un viol ;
– une affiche photo de Kasia Kosinski (en illustration de cet article) ;
– une campagne twitter avec la hashtag #stopaudeni ;
– un dossier de presse très détaillé et riche en informations à télécharger ici :Stop au déni, le dossier de presse ;
– des pétitions à signer et à faire signer!
– un site, stopaudeni.com avec de nombreux articles et des ressources mises à disposition.