Nouvelle offensive des partisans de « l’assistance sexuelle »

961

Les partisans de l’assistance sexuelle repartent au combat. Voyant sans doute qu’il n’y a guère d’espoir du côté des éluEs, ils choisissent de labourer dans le champ du travail social en lançant des formations. Au passage, l’Association des Paralysés de France (APF) s’illustre en affichant sa sympathie pour un proxénète notoire.

Lancée dans la région de Strasbourg en mars 2015, cette première formation payante est donc destinée à faire la promotion de l’assistance sexuelle, interdite dans notre pays. Créée pour l’occasion, l’Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel (APPAS) entend jouer des ambiguïtés du terme pour atteindre ses objectifs. Rappelons qu’il s’agit de revoir les lois sur le proxénétisme puisque tout organisateur de cet type d’assistance peut en l’état actuel de nos lois être considéré comme proxénète.

On note, dans le même registre et quasiment au même moment, que la revue de l’APF, Faire Face, a franchi la marche de trop en faisant au proxénète belge Dodo la Saumure (déjà chargé de 13 condamnations judiciaires dont deux pour proxénétisme !) l’honneur d’une interview dans son numéro du 2 février 2015. A la question de savoir quel bilan il tire du fonctionnement de son bordel de Tournai qui dispense des services sexuels aux hommes handicapés (question posée aussi banalement que s’il était le patron d’une épicerie), celui qui en France est menacé de deux ans de prison dont un ferme dans l’affaire du Carlton, se plaint d’avoir été obligé de fermer car il n’a plus de filles. Tout loisir lui est laissé de faire sa promo et d’expliquer qu’ouvrir un établissement de ce type est bon pour son image. On n’ose pas imaginer quelles méthodes seront les siennes pour alimenter en filles l’établissement en question surtout destiné à lui rapporter gros.

Recevez nos derniers articles par e-mail !
Lettres d'information
Recevez nos derniers articles par e-mail !
S'abonner

Militer pour l’accompagnement sexuel pour les hommes handicapés doit-il vraiment conduire à franchir toutes les lignes jaunes ? Une association de l’importance de l’APF peut-elle s’acoquiner avec un maquignon de la pire espèce selon des termes entendus lors du procès du Carlton ? On ose espérer que non. A tout le moins, une clarification s’imposerait. Et vite.

Article précédentLes fruits de l’éducation
Article suivantRévision de la loi ProstG : quand la montagne accouche d’une souris
Claudine Legardinier
Journaliste indépendante, ancienne membre de l’Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, elle recueille depuis des années des témoignages de personnes prostituées. Elle a publié plusieurs livres, notamment Prostitution, une guerre contre les femmes (Syllepse, 2015) et en collaboration avec le sociologue Saïd Bouamama, Les clients de la prostitution, l’enquête (Presses de la Renaissance, 2006). Autrice de nombreux articles, elle a collaboré au Dictionnaire Critique du Féminisme et au Livre noir de la condition des femmes.